Désiré à ses parentsà Mauron08/05/1915 Bien chers parents, Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment et je désire que ma petite lettre vous trouve ainsi. vous me dites que Eugène se porte pas très bien et qu’il y a trois nantais qui lui payent à boire et à manger. Il m’a écrit aujourd’hui; c’était la deuxième lettre que je lui avais envoyé; il me dit qu’il faut l’excuser parce qu’il est obligé de faire de temps en temps le caporal; il me dit qu’il ne parle plus de les envoyer dans le midi. Il en part, mais ce sont…
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D.P. Lettre du 23 mai 1915
Désiré à ses parentsà Mauron23/05/1915Bien chers parents,Je voue écris deux mots toujours heureux de recevoir de vos nouvelles; je pense que ma lettre vous trouvera tous en bonne santé; tant qu'à moi, je me porte très bien. Je va vous dire qu'en ce moment l'on attend je ne sais quoi; peut-être que l'Italie déclare la guerre pour y aller ou bien s'ils pensent faire un coup du côté de Arras pour marcher après. L'on est trois divisions de cavalerie dans la Somme à ne rien faire. Je va vous dire que l'on est bien mal en ce moment, ceux qui n'ont pas le sou dans leur poche; ils ne sont…
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D.P. Lettre du 25 juin 1915
Désiré à ses parentsà Mauron25/06/1915Chers parents,Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes en ce moment et je pense que ma lettre vous trouve ainsi qu'elle me quitte. Vous me dites que vous avez vu tonton Adrien dimanche à manger; que vous avez tué un coq. Vous avez bien fait. Nous aussi l'on mange de temps en temps de la poule que l'on réquisitionne où l'on passe et du cidre quand il y en a dans les caves. On fait une descente la nuit; l'on fait comme l'on prend. vous me dites que Eugène était en permission voilà huit jours. Il devait être…
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D.P. Lettre du 30 avril 1915
Désiré à ses parentsà Mauron30/04/1915 Bien chers parents, Je vous écris deux mots pour vous dire que je suis en bonne santé et je pense que ma lettre vous trouvera ainsi qu’elle me quitte. Je pense que vous avez reçu les deux photos que je vous ai envoyées; l’une pour vous et l’autre pour mon parrain et j’ai envie d’en envoyer une à Ange Guillotin. Peut-être qu’il me récompensera. L’on m’a dit qu’il avait Cocaud comme domestique, qu’il n’était plus chez Costard. Il va m’en rester encore une, après ça, peut-être que je va la garder ou bien l’envoyer à chez Mathurin Salmon. Vous me dites que Léon Blanchard me…
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D.P. Lettre du 10 septembre 1915
Désiré à ses parentsà Mauron10/09/1915 Bien chers parents, Je vous écris deux mots pour vous dire qua ma santé est très bonne et je désire de grand cœur. Vous m’avez dit dans votre lettre Que Louis Pichon et Pierre Coudé ont été de permission mais l’on m’a dit que Ernest Costard y était aussi; je pense que ses parents sont contents et que Papa a été chauffer la vapeur 11 jours. C’était bien sûr de le faire si longtemps pour un ancien. Je sais qu’il fait comme il peut pour gagner sa journée et pas sans mal. Vous remercierez tous les voisins de m’avoir souhaité le bonjour et vous leur…
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D.P. Lettre du 28 juillet 1915
Mercredi 28 juillet 1915. Bien cher Parent, Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes en ce moment et je désire de tout mon cœur que ma lettre vous trouve de même. J’ai reçu votre colis il y a deux ou trois jours parce que vous n’aviez pas bien mis l’adresse, il ne faut jamais mettre dépôt de Luçon parce que ça ne va pas par le dépôt et il faut quinze jours pour les avoir et même plus. Je l’ai reçu et tout ce qu’il y avait dedans, je vous remercie beaucoup car cela m’a fait bien plaisir surtout de manger de…
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D.P. Lettre du 8 octobre 1915
Désiré à ses parentsà Mauron08/10/1915 Bien chers parents, Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes et je désire que ma lettre vous trouve de même qu’elle me quitte. Je vous dirai que ça va de mieux en mieux mais s’il n’y aurait que notre division; la guerre durerait bien 107 ans, mais l’on a de la bonne infanterie. Vous me dites que vous avez vu des boches. je pense parce que vous dites qu’il n’y en a des deux, des beaux, des vilains et qu’il en avait beaucoup de pleins et que la femme de Pierre Eon est morte et enterrée. J’ai…
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D.P. Lettre du 15 février 1915
Désiré à ses parentsà Mauron15/02/1915 Chers parents, Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment et je pense que tu es de même et pour vous dire que l’on couche dans un bon lit depuis quinze jours dans une maison inhabitée. La cave est pleine, alors on la soulage et une chambre est pleine de confitures, alors on s’en fout plein la gueule mais je pense que l’on va partir ces jours-ci. Je ne connais plus rien à vous dire; qu’à vous remercier et puisque vous êtes tranquille; que la maison est payée; ça vous met peut-être à l’aise mais…
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D.P. Lettre du 5 février 1915
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D.P. Lettre du 3 mai 1915
03/05/1915Bien chers parents,Je vous écris deux mots pour dire que je suis en bonne santé et je pense que ma lettre vous trouvera ainsi qu'elle me quitte. Je vous avais dit que Léon Godreuil devait être en permission mais il n'y a pas été; il devait y aller mais ils ne l'ont pas laisser partir parce qu'il n'était pas assez fort; il est blessé depuis le 27 Août; il a eu le bras droit traversé par un éclat d'obus et la cuisse droite. Mais dans la cuisse, ça n'a pas traversé; ils ont été obligés de lui faire une opération; ça s'est passé tout près de Sedan et à la…
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D.P. Lettre du 18 août 1915
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D.P. Lettre du 12 août 1915
Bien cher frère, Je t’écris deux mots pour te donner l’état de ma santé qui est très bonne en ce moment et je désire que la tienne se trouve de même. Tu me dis que c’est le 1er Août que tu as fait ton entrée en première ligne pour le premier coup; voilà déjà un an que l’on fait ce métier là et ce n’est pas encore fini. Tu me dis que tu aimes les macaronis, moi aussi lorsqu’il est bien arrangé mais ce n’est pas souvent. Ce que l’on a de bon, c’est du vin; l’on en touche tous les jours plus ou moins, des fois un quart, des…
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D.P. Carte du 7 novembre 1915
Bien chers parents, Je vous écris deux mots pour vous donner l’état de ma santé qui est très bonne et je désire que vous êtes de même. Je vous remercie de votre colis et de vos dix francs que vous m’avez envoyé. Je suis beaucoup en retard à vous écrire en ce moment. Je ne vois plus rien à vous dire que Eugène m’a écrit et pense aller vous voir au plus vite. Votre fils qui vous aime et qui pense à vous.Désiré Pambouc, 1er dragon, 3e escadron.
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D.P. Carte du 25 septembre 1915
Bien chers parents, Je vous écris deux mots tant que j’ai cinq minutes de repos. Je suis toujours en bonne santé et je pense que vous êtes de même et pour vous dire que ça va très bien en ce moment, si ça va comme ça, l’on prendra courage le 62e d’infanterie et le 64 sont tout prêts de moi. J’espère voir des camarades. Je ne vois plus rien à vous dire. Je finis en vous embrassant de bien loin; votre fils qui pense à vous.Désiré Pambouc, 1er dragon, 3e escadron.
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D.P. Lettre 24 novembre 1915
24/11/1915 Chers parents, Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes et je désire que ma lettre vous trouve de même. Je suis très heureux de savoir que mon frère est rétabli et qu’il a eu 7 jours de permission. Je serai très heureux de le voir puisqu’il m’a dit qu’il devait venir à Neufchâteau; je vous assure que l’on fera la bombe ensemble. En ce moment, je fais le sérieux je ne sors plus en ville jusqu’à ça va finir et que j’irai vous récompenser de votre bonté que vous avez eu jusqu’à ce moment de m’envoyer de l’argent et tout ce…
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D.P. Lettre du 30 novembre 1915
Désiré à ses parentsà Mauron30/11/1915 Bien chers parents, Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes et je désire que vous êtes de même et pour vous dire que Pelhan est parti en permission hier soir et il n’a même pas eu le courage de venir me voir avant de partir et me demander si j’avais besoin de quelque chose mais je vous défends de lui donner rien et même ce n’est pas la peine de lui parler surtout à un imbécile pareil. Je savais bien qu’il était bête mais pas à ce point là. Je vous assure que je ne suis pas…
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D.P. Lettre du 23 avril 1915
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D.P. Lettre du 18 septembre 1915
18/09/1915 Bien chers parents, Je vous écris deux mots pour vous remercier de vos 10 francs que vous m’avez envoyé. Je suis toujours en bonne santé et je désire de grand cœur que ma lettre vous trouve de même. Vous me dites que le battoir de blé noir a recommencé mais ce ne va pas durer longtemps. je pense que vous êtes bien avancés pour le peu de monde que vous êtes. Il a fallu travailler comme des pauvres malheureux pendant que nous autres, l’on est à rien foutre. Vous me dites que vous étiez à un souper chez Ange Guillotin et il a promis de donner 20 francs pour…
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D.P. Lettre du 16 mars 1915
Chers parents, Je vous écris deux mots pour vous dire que je suis en très bonne santé et je pense que vous êtes de même et pour vous dire que l’on va être relevé du 17 au 18. L’on va retourner à Compiègne. J’ai écris à Eugène, je pense qu’il a dû la recevoir et vous aussi le même jour . Je crois que mon frère va bien se plaire dans son nouveau costume; ça, c’est pas une affaire que d’être militaire, mais c’est un honneur. Aussitôt que je va arriver à Compiègne, je va me faire photographier et je vous l’enverrai; soyez tranquille. Je ne connais rien de nouveau…
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D.P. Carte du 24 octobre 1915
Désiré à ses parents24/10/1915 Bien chers parents,Je vous écris deux mots toujours heureux de recevoir de vos bonnes nouvelles ; quant à moi; je me porte toujours bien. vous me dites que vous avez envoyé un colis; je vous remercie à l’avance; aussitôt que je l’aurai, je vous le dirai. Je pense que vous allez boire un bon coup puisque les pommes ne sont pas chères. je pense qu’il doit en manquer à l’appel depuis la dernière attaque. Je finis, votre fils qui vous embrasse et qui pense à vous.Désiré Pambouc, 1er dragon, 3e escadron.
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D.P. Carte du 9 novembre 1915
Désiré à ses parents09/11/1915 Bien chers parents, Je vous écris deux mots pour savoir de vos nouvelles, tant qu’à moi, je me porte très bien et désire que ma carte vous trouve de même. Qu’elle me quitte, j’écris à Eugène en même temps qu’à vous; en ce moment l’on est tranquille. Hier l’on était à la chasse au sanglier et l’on a tué un. On l’a mangé aujourd’hui. Je ne vois plus rien à vous dire. Je finis en vous embrassant de très loin. Votre fils qui vous aime et qui pense à vous.Désiré Pambouc; 1er dragon, 3e escadron.
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D.P. Carte du 4 septembre 1915
Désiré à Eugèneà Hôpital de Contrexeville04/09/1915 Bien cher frère,je t’écris deux mots pour te donner l’état de ma santé qui est très bonne et je désire que ma carte te trouve de même et pour te demander comment que ça se fait que tu m’écrives plus depuis le 12 Août que je n’ai pas eu de lettre de toi; mais j’en attendais au plus vite; je ne connais rien de nouveau pour le moment. Je finis en t’embrassant de tout mon cœur. Ton frère qui t’aime et qui pense à toi.Désiré Pambouc; 1er dragon, 3e escadron.
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D.P. Carte du 6 octobre 1915
06/10/1915à Mauron Chers parents,Je vous écris deux mots pour vous donner l’état de ma santé qui est très bonne et je désire que vous êtes de même en ce moment. Je pense que les lettres ne marchent pas parce que je n’en reçois presque pas et pourtant j’écris encore assez. Je vous envoie ce qu’on a fait en face nous. Votre fils qui vous aime et qui pense à vous.Désiré Pambouc, 1er dragon, 3e escadron
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D.P. Carte du 23 octobre 1915 (2)
Désiré à ses parents23 Octobre 1915 Chers parents, Je vous écris deux mots pour vous donner l’état de ma santé qui est très bonne et je désire que ma carte vous trouve de même. Chers parents, vous me dites que Baptiste Lemasle est tué avec un obus, c’est tout de même malheureux pour sa femme surtout qu’ils ne sont pas bien riche. Tugast m’a écrit, il dit avoir vu le fils de Durox qui a été au désert. Si vous voulez m’envoyer quelques sous, vous m’en donnez mais il ne faut pas vous en faire. Votre fils qui pense à vous.Désiré Pambouc, 1er dragon, 3e escadron.
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D.P. Carte du 23 octobre 1915 (1)
23/10/1915dest : Hôpital de Contrexeville Bien cher frère,Je t’écris aussitôt que j’ai reçu de tes nouvelles. Je désire qu’ils sont meilleurs dans ta prochaine lettre et parce que je vois que ça ne marche pas très bien mais il faut toujours espérer. Je suis toujours en bonne santé pour le moment. Cher frère, je va te dire que Baptiste Lemasle du rox a été tué il y a quelques temps par un obus; c’est bien malheureux; J’ai reçu des nouvelles de chez nous aujourd’hui; il se dise tous en bonne santé, Dieu merci. Ton frère qui te sert la main de loin.