Brest, le 21 juin 1916. Cher Joseph, J’ai reçu ta carte juste au moment où j’allais t’écrire car ma mère m’a envoyé ton adresse. Moi, je me plais très bien ici aussi et puis on est bien nourri et bien couché. Mais tu parles d’un truc à ? le paquetage ; mon vieux, il y en a de quoi ? mais maintenant, ça va tout seul, seulement l’exercice commence à être dur, on doit ? le fusil sous peu, c’est tout ce qu’il nous reste à toucher ; on a touché le prêt 2 fois et du tabac. Au revoir mon vieux et au plaisir de te revoir à PâquesJ.…
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Léon COLLIN – carte du 19 juillet 1916
Le 19 juillet 1916, Somme. Ma chère femme, je t’écris quelques mots pour te donner de mes nouvelles qui sont encore bonnes pour le moment et je désire de tout mon cœur que ma carte te trouve aussi en bonne santé, qu’elle ne te quitte, toi, chère femme, je te dirais que j’ai reçu le certificat que tu m’a envoyé mais je ne sais pas quand je pourrai aller vous voir, si je peux avoir, je m’en irai mais il faut pas y penser parce que je suis pas sûr pourtant je serai content de vous revoir mais je ne sais pas si le bon Dieu m’accordera ce bonheur.
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Jean-Baptiste MOY – carte du 13 juillet 1916
Alençon (Orne), le 13 juillet 1916. Hôpital d’Alençon Mon cher Joseph, Merci bien de ta gentille carte, elle m’a fait bien plaisir et content de vous savoir tous bien car je pense que le pouce de ta mère est guéri. maintenant, pour moi, ça va tout doucement ( je me laisse vivre ) Je ne sais pour combien j’en ai encore ici. J’ai reçu une lettre de Jean-Baptiste Lemoine hier ; il est bien mais il préparerait d’aller à Mohon ? Je vois que tu vas porter le sac un de ces jours mais pas encore tout de suite. Je ne te souhaite pas de passer l’hiver dans les tranchées.…
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François QUINIO – carte du 9 septembre 1916
Vannes, le 9 septembre 1916. Cher Joseph, Je fais réponse à ta lettre qui m’a fait bien plaisir de savoir de tes nouvelles et tu m’excuseras de ne t’avoir pas écrit plus tôt. Tu as dû apprendre que j’avais quitté chez nous ; oui, voilà 8 jours que je suis militaire et commence déjà à m’ennuyer car on a rien à faire et aussi, quand on a l’habitude de travailler dur. Comme cuisine, on est assez bien nourri et pour le lit c’est un peu dur mais que veux-tu, c’est la guerre. Je finis ma carte en te serrant la main de loin. Un ami qui pense à toi.François Quinio.
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Alexis GUILLEMAUD – carte du 1er janvier 1916
Montbrison (Loire) Mon cher Joseph, J’ai reçu ton aimable carte qui m’a fait beaucoup plaisir car moi, deux jours auparavant d’être blessé, j’avais reçu une lettre de toi et j’avais ? ton adresse. je te dis que je ne suis plus à l’hôpital de Moulins et je regrette beaucoup car j’aurai pu revoir les anciens camarades. Je suis à Montbrison voilà une semaine et il fait un temps épouvantable ; de la neige tous les jours. Pour une blessure, ça se voit bien et je suis toujours boiteux. Mon cher Joseph ; crois-tu qu’on les aura de ce temps là ; pour moi, ce sera dur. Je te serre cordialement…
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Victor CABOT – carte du 14 février 1916
Ivry (Seine), le 14 février 1916. Vieux sapeur ! Tu vas sans doute t’étonner de recevoir une carte d’un marsouin que j’aurais du envoyer plus tôt car il y a longtemps que j’ai ton adresse mais je t’avais oublié au milieu de ma vaste correspondance. Tous mes copains de Plumieux se plaisent au métier et je crois qu’il en est de même pour tes copains à toi. Quand tu voudras te distraire, viens à Ivry, il y a de jolies poules. Reçois une cordiale poignée de main du marsouin. Cabot Victor au 21e Colonial – 29e Compagnie – 16e Escouade au fort d’Ivry (Seine)
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Eugène AMIAUX – carte du 21 février 1916
Saint-Malo (Ille et Vilaine), le 21 février 1916. Mon cher Joseph,Je suis très heureux de savoir ton adresse comme cela nous pourrons correspondre. Nous sommes finis d’être vaccinés. Je n’ai souffert que la 1ère fois. Nous sommes bien nourris, nous n’avons pas encore fait de marches mais ça ne va pas tarder.C’est demain que nous allons au tir, il y a une huitaine de jours que nous avons touchés le flingot tout neuf.À Saint-Malo il fait une température tout à fait douce, c’est beau, surtout la mer qui monte et qui descend. C’est curieux on ne voit que des bateaux, Saint-Servan est à deux pas de Saint-Malo. De la caserne,…
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Eugène AMIAUX – carte du 3 décembre 1916
Ploërmel (Morbihan), le 3 décembre 1916. Mon cher frère, Je réponds à ton aimable lettre que j’ai reçue hier midi et je t’en remercie. je ne sais pas si Fernand est reparti. Je vais écrire à Marraine aujourd’hui pour lui demander quand tu reviendras en perme. nous pourrons passer quelques jours ensemble. j’espère te voir dans quelques mois où nous serons tous heureux de nous revoir en famille. je termina en t’embrassant de tout cœur et en t’aimant pour la vie. Ton petit frère.Eugène, école La Monnais, Ploërmel. Morbihan.
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Eugénie AMIAUX – carte du 14 août 1916
Lorient (Morbihan), le 14 août 1916. Mon cher Joseph, Je viens de recevoir ta lettre et suis bien contente que tu vas toujours bien. Voilà quinze jours que nous sommes ici et on ne s’ennuie pas comme chez nous. Nous avons encore pour quinze jours. Je vois qu’il n’y a pas gros dans ton patelin, ça ne vaut pas la Trinité ; mais il faut toujours espérer. prends toujours les choses du bon côté et le temps te paraîtra moins long. Tonton Jean revient tous les 2 soirs et part le matin à 8 heures. Il m’a envoyé ta carte. je vais faire venir Aline passer quelques jours à Lorient…
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Marie Reine TAILLEBOIS – carte du 23 octobre 1916
Ménéac, le 23 octobre 1916. Mon cher Alexandre, Excuse moi du retard que j’ai à te répondre. J’ai tant d’occupations tous ces temps ci. Je suis très heureuse que tu es bien. Alexandre et moi, nous le sommes très bien aussi et j’espère que la carte te trouvera de même. Je te remercie de bien vouloir être le bienveillant, tu me diras quand tu pourras avoir une permission parce qu’il faut que je fasse la tutelle avant trois mois, voilà déjà un mois que ton pauvre parrain est mort. Je n’ai donc plus que deux mois. Si tu pouvais avoir un mois, ça ferait du bien pour à … qu’elle…
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Joseph GALLAIS – carte du 27 avril 1916
Jarnac, le 27 avril 1916. Cher copain, J’ai reçu ta petite lettre ce matin m’apprenant que tu es toujours en bonne santé. je suis très content de la bonne partie que vous avez dû faire pendant vos huit jours de perme mais je vous assure que quand je vais y aller, moi aussi, je vais prendre quelque chose car il y a déjà un moment que je m’en suis passé. mais je vais encore au dépôt alors peut-être j’aurais des permissions si je ne repars tout de suite en rentrant car on y reste pas longtemps maintenant. ma maladie, ça va ; je ne suis pas plus malade que toi…
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Joseph GALLAIS – carte du 22 avril 1916
Jarnac (Charente), le 22 avril 1916. Cher copain,Je t’ai déjà écrit voilà à peu près 15 jours mais si tu m’as répondu, certainement que je ne la recevrai pas car je suis évacué depuis 6 jours. Je suis dans un petit patelin de la Charente.Je t’assure que je suis bien un peu mieux que là-haut à Verdun, mais je vais tâcher d’y rester le plus longtemps possible. Je ne suis pas blessé. J’ai été seulement malade mais je ne le suis pas beaucoup. Maintenant je n’ai plus le souci de rien. Rien que manger et dormir et écrire de temps en temps.Je ne vois plus grand chose pour le moment.…
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Joseph GALLAIS – carte du 18 juillet 1916
Plouaret (Côtes du Nord) le 18 juillet 1916. Cher Joseph, J’ai reçu ta carte qui m’a fait grand plaisir et de te savoir toujours en bonne santé et que le métier de militaire te va à peu près et surtout que tu es bien nourri et bien couché. Quant à moi, je suis toujours en bonne santé mais je crois que j’en ai plus pour longtemps à rester à Vieux Marché. Tu me demandes l’adresse de François, la voici: François Gallais au 2e d’infanterie coloniale, 26e compagnie, 2e groupe, 1ere section, 3e escouade, Quartier Pautras à Brest, Finistère. Il y a Joseph Feuillafée et lui qui sont tous les deux…
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Eugène BADOUEL – carte du 19 janvier 1916
Cherbourg (torpilleur 308), le 19 janvier 1916. Mon cher Joseph, Je viens de recevoir ta carte m’apprenant qu’à ton tour, tu es au service militaire. j’espère que tu t’y trouve assez bien ; surtout, espérons qu’au moment de ton instruction sera terminée, tu n’ailles pas voir le front car cette guerre commence à être passablement longue. Voilà 15 jours que je suis débarqué des sous-marin. je suis actuellement embarqué jusqu’à la fin de la guerre sur le torpilleur 308s’il n’y lui arrive pas d’accident, n’y a moi non plus. je viens de recevoir des nouvelles de la Trinité ; tout le monde va bien, il est ait ainsi pour Fernand…
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Eugène BADOUEL – carte du 1er janvier 1916
1916 – Boulogne (Pas-de-Calais) Eugène Badouel à son parrain, Joseph AmiauxDepuis mon départ j’espère que vous êtes toujours en bonne santé ainsi que la famille. Lorsque Joseph est reparti nous avions eu le temps de se promener un peu par Ploermel puisqu’il ne prenait le train qu’à 9h40 et nous à 2h l’après-midi. Mon retour s’est très bien effectué et continue maintenant mon service comme par le passé. Votre filleul très affectionné. Torpilleur 308Boulogne – Pas de calais
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Eugène BADOUEL – carte du 1er février 1916
Cherbourg (Manche), le 1er février 1916. Ma chère Grand-mèreJe suis de retour à Cherbourg ayant fait un très bon voyage surtout un peu plus proprement que celui que j’ai fait vendredi la nuit de la Trinité à Saint Brieuc. Je croyais rester en soute tellement la route était mauvaise. J’ai été rendu à Saint Brieuc le matin à 2h30 sans encombre. Je suis en très bonne santé. J’espère qu’il en est de même pour vous ainsi que pour la fille. Bien le bonjour à tous, Votre petit-fils très affectionné et qui vous embrasse bien fort Eugène BadouelTorpilleur 308Cherbourg
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Eugène BADOUEL – carte du 2 avril 1916
Cherbourg (Manche), le 2 avril 1916. Cher parrain,Je suis de retour à Cherbourg et ai fait un bon voyage, un peu plus agréable que celui de jeudi soir de la Trinité à Saint Brieuc. J’ai été rendu à 2h30 en père peinard, sans avoir pu rencontrer un compagnon pour me tenir compagnie. J’ai parlé à Adeline pour se rendre près de vous afin de mieux choisir et dire son goût des objets qu’elle doit prendre chez vous. Elle ira sans doute pour la foire du 15 ou peut-être plus tôt par JH Graffin. Elle fera comme bon lui semblera. En tout cas pour ces choses c’est plutôt à elle de…
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Eugène BADOUEL – carte du 11 avril 1916
Le Havre (Seine Maritime), le 11 avril 1916. Chère Marraine, C’est au Havre que j’ai reçu votre lettre car j’y suis depuis dix jours environ. La semaine dernière, nous avons coulé un sous-marin boche. Aujourd’hui, il a été renfloué et rentré au port du Havre. Il nous en a fait des misère avant de le capturer ; enfin, notre peine a été couronné de succès et sommes très heureux de notre prise. D’après ce que vous me dites sur votre lettre, grand-mère n’est pas bien forte aussi je m’empresse de terminer. Bon courage et bonne santé à tous.
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Eugène BADOUEL – carte du 14 avril 1916
Le Havre (Seine Maritime), le 14 avril 1916.Mon cher Joseph,C’est hier que j’ai reçu ta lettre, laquelle m’a fait plaisir de te savoir en bonne santé et surtout que tu ne fais pas de mousse. j’ai reçu des nouvelles de la Trinité par ta mère. Ils sont tous bien à l’exception de grand-mère comme tu me le dis sur ta lettre. l’âge y est pour beaucoup. Tant qu’à moi, je suis toujours bien mais ne sait jusqu’à quelle époque nous restons au Havre. Tous ces voyages me font voir du pays surtout étant aux bains de mer. Je te la serre bien amicalement. Ton cousin tout dévoué.Badouël
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Eugène BADOUEL – carte du 18 mai 1916
Le Havre (Seine Maritime), le 18 mai 1916. Mon cher Joseph,Je viens de recevoir ta photo qui m’a réellement fait plaisir, je t’y trouve très bien et suis heureux que tu es toujours bien. De mon côté, je suis toujours en bonne santé attendant de jour en jour la fin de ces tristes événements. Fernand m’écrit également, il est toujours bien mais je le trouve bien exposé surtout à la côte 304 où il se trouve actuellement. Espérons qu’il ne lui arrive aucun malheur et qu’il revienne sain et sauf. En ce moment, l’on parle de retourner à Boulogne mais il n’y a encore rien de certain. Tant qu’à moi,…
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Eugène BADOUEL – carte du 24 août 1916
Cherbourg (Seine Maritime), le 24 août 1916. Mon cher Joseph, Je fais réponse à ta carte reçue voilà 2 jours et qui m’a fait réellement plaisir de te savoir toujours en bonne santé. J’ose croire que tu ne penses pas de suite aller sur la ligne de feu. J’ai reçu des nouvelles de Fernand ; il a quitté la fournaise de Verdun pour aller en arrière au repos. Il me dit en être content, cela ne m’étonne pas. tant qu’à moi ainsi qu’Aveline, nous sommes toujours bien et souhaitons qu’il en soit ainsi de ton côté, surtout qu’il ne t’arrive aucun malheur. Toujours bien à toi. Ton cousin qui ne…
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Eugène BADOUEL – carte du 19 octobre 1916
Le Havre (Seine Maritime), le 19 octobre 1916.Mon cher Joseph,Je viens de recevoir ta carte par laquelle j’apprends que tu es toujours bien ; pour moi, il en est ainsi, je suis au Havre depuis le 25 Septembre. je crois que nous ne rallions Cherbourg qu’au 1er de l’an. La mer n’est pas bien caressante pendant cette saison et pourtant, l’hiver n’est pas encore fini. Fernand ne doit pas encore être en permission. Il attend de jour en jour que son tour soit arrivé pour y aller. Je souhaite que vous y tombiez tous les deux ensemble. Ce serait une bonne distraction pour vous. Bon courage et bonne santé. Ton…
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Eugène BADOUEL – carte du 29 décembre 1916
Le Havre (Seine Maritime), le 29 décembre 1916.Chère Marraine, Á l’occasion de la nouvelle année qui sous peu de jours va commencer, je vous souhaite mes meilleurs vœux et souhaits de bonheur et de bonne santé et qu’enfin, 1917, nous apporte la paix et la victoire finale depuis si longtemps attendues. J’espère que tout le monde va bien ; tant qu’à moi, ça va toujours ; j’ai eu des nouvelles de Joseph voilà une dizaine de jours. Il me dit que de son côté, tout n’est pas rose. Je veux bien le croire ; c’est partout à peu près la même chose ; à cette saison de l’année, la mer…
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Jean-Baptiste LEMOINE – carte du 11 janvier 1916
Saint-Rémy, le 11 janvier 1916.Ma chère Maman, Quinze jours se sont déjà écoulés depuis notre séparation ; malgré l’ennui le temps passe encore assez vite et la guerre ne fini pas. je pensais partir de saint Rémy cette semaine, mais non, il y a eu contrordre, nous allons encore rester un moment, autant vaut ici qu’ailleurs surtout que l’on ne serait pas mieux ailleurs. Joseph Amiaux m’a écrit qu’il allait à Versailles. S’il va au camp de Satory, il pourra voir E. Moy qui est là depuis longtemps. Comme nouvelles , je ne vois pas grand chose à te raconter. je suis toujours en bonne santé. j’espère que ma carte…
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Jean-Baptiste LEMOINE – carte du 14 avril 1916
Brest, le 14 avril 1916.Ma chère sœur, J’ai bien reçu ta lettre qui m’a fait bien plaisir quoique les nouvelles que tu me donnes m’ennuient beaucoup au sujet de maman surtout que je m’éloigne encore de vous. Nous sommes à 120 à partir pour aller à Créteil à environ 20km de Paris ; sans doute pour ne pas y rester très longtemps. Nous sommes versés au 83e régiment d’artillerie lourde. Je ne compte plus aller vous voir tout de suite. Aussitôt rendu à mon nouveau cantonnement, je te donnerai mon adresse malgré l’ennui. Je suis en bonne santé et je souhaite que vous soyez tous ainsi. Bien le bonjour à…












