Correspondances de poilus 1914-1918

D.P. Lettre du 8 octobre 1915

Désiré à ses parents
à Mauron
08/10/1915

Bien chers parents,

Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes et je désire que ma lettre vous trouve de même qu’elle me quitte. Je vous dirai que ça va de mieux en mieux mais s’il n’y aurait que notre division; la guerre durerait bien 107 ans, mais l’on a de la bonne infanterie. Vous me dites que vous avez vu des boches. je pense parce que vous dites qu’il n’y en a des deux, des beaux, des vilains et qu’il en avait beaucoup de pleins et que la femme de Pierre Eon est morte et enterrée. J’ai reçu une lettre de Eugène aujourd’hui; il a encore changé d’hôpital. Ils ont de la veine les bleus de la classe 16 d’avoir des permissions si souvent que ça. Chère sœur, je te remercie beaucoup de ce que tu m’as envoyé. Vous souhaiterez le bonjour à tous les voisins pour moi et de ma part. je ne vois plus rien à vous dire. je finis en vous embrassant de loin. Votre fils qui vous aime et qui pense à vous.
Désiré Pambouc