

Désiré à ses parents
à Mauron
30/11/1915
Bien chers parents,
Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes et je désire que vous êtes de même et pour vous dire que Pelhan est parti en permission hier soir et il n’a même pas eu le courage de venir me voir avant de partir et me demander si j’avais besoin de quelque chose mais je vous défends de lui donner rien et même ce n’est pas la peine de lui parler surtout à un imbécile pareil. Je savais bien qu’il était bête mais pas à ce point là. Je vous assure que je ne suis pas prêt à lui parler tant que je suis fâché. Je n’irai pas cheux eux lorsque j’irai vous voir. Je ne peux pas le voir maintenant et ce n’est pas peine que d’être deux du même pays pour qu’il en a un aussi abruti. Je ne vois plus rien à vous dire; je pense ça doit suffire. Votre fils qui vous aime et qui pense à vous. Je pense que vous avez reçu les deux cartes que je vous ai envoyé. J’attends une lettre de Eugène pour savoir où il est maintenant.
Désiré Pambouc, 1er dragon, 3e escadron, secteur 160