Coulonges (Marne) Sur le front de la bataille de la Marne, le 8 août 1917. Chère Aline, Je t’écris quelques mots pour te donner de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment. Je pense que ma carte te trouve de même. Nous avons changé de patelin, maintenant nous sommes à Coulonges près de Fismes, nous devons monter d’ici quelques jours vers Craonne, ce ne sera pas encore le filon car c’est un mauvais secteur, il faut espérer que tout se passera pour le mieux. Je ne vois rien à te dire pour le moment. Bien le bonjour à Madame et Eugène Amiaux. Un ami qui vous embrasse bien fort…
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Alphonse GARDAHAUT – carte du 28 août 1917
Craonne (Aisne), Sur le front au Chemin des Dames, le 28 août 1917. Chère Aline, Je t’écris ces quelques mots pour te donner de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment. Je pense que ma carte te trouve de même. Ici, il ne fait pas si beau qu’à la Trinité car il pleut de temps en temps pour le moment dans ce secteur de Craonne ce n’est pas trop terrible. Heureusement pour nous car ce ne verrai pas le filon. Je pense que le temps que nous avons dans ce secteur et cela continuera … aller en perme pour 10 jours à ce jour, nous passerons encore 5 minutes de…
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Alphonse GARDAHAUT – carte du 4 décembre 1917
Ma chère Aline, Je rends réponse à ton aimable lettre qui m’a fait plaisir de recevoir de tes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment, moi, il en est de même pour le moment. Je pense que Joseph a dû vous écrire pour et que vous demandiez sur ma lettre. Maintenant, nos lettres arrivent bien. Nous recevons nos colis en bon état. Quand nous retournerons en France, tu parles d’une bombe qu’on fera et je crois qu’on s’amusera si on peut pas s’en retourner. On restera coucher. Par ici, le temps est toujours le même à part quelques jours où nous avons eu un temps sombre mais il ne…
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X. FULENMEYER – carte du 1er juillet 1917
Lure, le 1er juillet 1917. Cher camarade, je suis arrivé assez rapidement à la maison et surpris mes parents qui ne m’attendaient guère. Il en a dû être de même pour les tiens. j’espère que tu as reçu ma carte de Paris où j’ai passé une journée avec Weber. Je pars après-demain voir Roger. Je t’enverrai une carte. Pour ma part, j’en ai reçu une ce matin d’Arthur. Je vais lui répondre aussitôt. Á bientôt le plaisir de te lire et bonne perme. Mes amitiés à ta famille. Cordiale poignée de main.Envoi de Furlenmeyer, permissionnaire de la Cie28/2, section 184.
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X. CHANVRIL – carte du 5 avril 1917
Breuil, le 5 avril 1917. Chère Marraine, Je vous écris une petite carte pour vos donner de mes nouvelles qui sont toujours bonnes. Je suis arrivé hier matin à ma compagnie en bonne santé après avoir fait 5 jours de voyage. La gare régulatrice de Noisy le sec m’a envoyé m’équiper à Troyes dans le département de l’Aube. J’ai passé par Chalons sur Marne et dans toutes les gares, il fallait au moins s’arrêter 3 heures. Les trains étaient bondés de permissionnaires. Je souhaite que ma carte vous trouvera en bonne santé. votre filleul affectueux. Je remonte sur ma machine aujourd’hui et la pluie tombe à verse.Chanvril, 3e génie, 7e…
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Jeanne Marie JOUAN – carte du 5 janvier 1917
Ménéac, le 5 janvier 1917. Ma bien chère tante, Je t’envoie une petite carte pour vous souhaiter une bonne et heureuse année, meilleure que celle qui vient de finir, elle nous a coûté une grande épreuve en perdant mon bien aimé fils (1) et notre bon fils disparu en 1915, le 9 mai (2) à ras prier le bon Dieu pour eux et pour moi. Mon mari et les autres enfants se portent bien. Ma petite-fille est avec sa tante. Elle vous écrira un de ces jours. Votre nièce qui vous embrasse de tout son cœur. Récrivez-nous : JOUAN Voici mon adresse : Monsieur et Madame GASTARD (3), au Chauchix, Ménéac,…
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Joseph Gallais – carte du 27 septembre 1917
Saint-Brieuc, le 27 septembre 1917. Monsieur Joseph, Aujourd’hui, rentrée de perme de 15 jours ; un peu mal à la tête mais que veux tu, c’est la vie. J’en ai tout de même eu de la veine d’avoir 50 jours de perme. Tu sais, je crois qu’il faudra que je retourne au ?, ça ne fait pas plaisir, mais que veux tu. Reçois d’un copain mes meilleurs souvenirs.J. Gallais
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Hervé LOUIS – carte du 6 mai 1917
Secteur 96, le 06 mai 1917. En réponse à ta carte du 30 Avril, je t’adresse une bobine avec prière de la combler de nombreux bécots ; ça te rappelleras ton jeune temps et le mien sur la petite sente en revenant de St Marc. As-tu rencontré l’élu de ton petit cœur ? Ici, malgré les premiers beaux jours de printemps, je suis tout refroidi et ne pense pas beaucoup aux petites amies. Le canon et la chasse aux boches, seul, m’intéresse. Je ne crois pas retourner en permission avant la fin de la guerre. Nous avons trop de travail. Mes amitiés et le bonjour à ta maman. Je t’embrasse…
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Hervé LOUIS – carte du 28 novembre 1917
Le 28 novembre 1917.Ma chère Aline,Je t’adresse ainsi qu’à ta maman tous mes bons vœux et souhaits pour l’année 18. Que cette nouvelle année vous rende vite Joseph et …. de nous et nos familles ! La joie sera alors complète. Je suis toujours bien et supporte bien le froid. Reçois mes meilleures amitiés. Ton cousin qui pense à toi. Louis
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D.P. Lettre du 13 septembre 1917
Désiré à ses parentsà Mauron13/12/1917Chers parents,Deux mots seulement pour vous donner l'état de ma santé qui est bonne et je désire que vous soyez de même. J'espère que vous avez de mes nouvelles et que Pelhan est près à revenir. Je suis aux tranchées mais ce n'est pas trop pénible à part que il fait froid un peu et que la boue ne manque pas. je pense voir Joseph Salmon la semaine prochaine. je tâcherai, toujours. je pense que mon cousin est en perme. Vous lui souhaiterez le bonjour de ma part. Je finis parce que j'ai froid aux mains. Votre fils qui pense à vous.Désiré Pambouc
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D.P. Lettre du 13 décembre 1917
Désiré à ses parentsà Mauron13/12/1917Chers parents,Deux mots seulement pour vous donner l'état de ma santé qui est bonne et je désire que vous soyez de même. J'espère que vous avez de mes nouvelles et que Pelhan est près à revenir. Je suis aux tranchées mais ce n'est pas trop pénible à part que il fait froid un peu et que la boue ne manque pas. je pense voir Joseph Salmon la semaine prochaine. je tâcherai, toujours. je pense que mon cousin est en perme. Vous lui souhaiterez le bonjour de ma part. Je finis parce que j'ai froid aux mains. Votre fils qui pense à vous.Désiré Pambouc
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D.P. Lettre du 9 septembre 1917
Désiré à ses parentsà Mauron09/09/1917chers parents,Deux mots; très content d'avoir reçu de vos nouvelles. Je suis en bonne santé et je désire que vous soyez de même. Les permes ont repris; mais pour moi, je ne pense pas y aller tout de suite. Je vois qu'il ne manque pas par le pays. Je crois aller au camp le plus proche de chez vous conduire du boche. je serai content d'aller vous voir. je ne vois plus rien à vous dire. je finis en pensant toujours à vous.Désiré Pambouc
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D.P. Lettre du 16 juin 1917
Désiré à ses parentsà Mauron16/06/1917Chers parents,Je vous écris deux mots; très content d'avoir de vos nouvelles; pour moi, elles sont très bonnes et je désire que vous soyez de même. Je va vous dire que Pelhan m'a écrit. Il est à Châlons sur Marne à la section franche à suivre un cours de grenadier; il y en a deux de chez nous avec lui; Pierre Tixier qui était caché au … et puis le fils Broutet du Boué qui est gendarme. Ils ont fait la bombe tous les trois ensemble. Pour Jouet, je crois qu'il est en perme. pour moi, je suis assez tranquille pour le moment. Il y a…
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D.P. Lettre du 14 juin 1917
Désiré à ses parentsà Mauron14/06/1917Chers parents,Je vous écris deux mots pour savoir l'état de votre santé; pour moi, elle est très bonne et je désire que vous soyez de même. Je va vous dire que je n'ai pas eu de chance; j'avais laissé mon porte-monnaie dans ma culotte dans l'écurie où je sui seul; pourtant, on me l'a volé avec tout l'argent qu'il y avait dedans mais si je peux savoir qui c'est; il n'y coupe pas pour passe au conseil. Si vous pouvez m'envoyer quelques sous; je serai content parce que j'en ai plus et sans ça, je pouvais passer mais quatre mois sans vous en demander un seul…
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D.P. Lettre du 6 juin 1917
Désiré à ses parentsà Mauron06/06/1917Chers parents,Je vous écris deux mots; très content d'avoir reçu de vos nouvelles qui me semblent très bonnes et je désire que vous soyez de même. Pour le moment; l'on fait les gendarmes d'un côté et de l'autre. Je me demande qu'une chose; c'est que je reste jusqu'à la fin. je pense que Jouet est en perme et qu'il a été vous voir. je suis content que mon oncle est mieux ainsi que mes copains parce que c'est les meilleures à la maison. vous me dites qu'il y a des permissionnaires; tant mieux. pour moi; je peine à aller travailler tous les jours; me balader. j'avais…
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D.P. Lettre du 25 juin 1917
Désiré à ses parentsà Mauron25/06/1917Chers parents, Je vous écris deux mots pour savoir l'état de votre santé; tant qu'à moi, elle est très bonne et je désire que vous soyez de même. Il m'a donné tout ce que vous lui avez donné. je vous remercie beaucoup; il était en retard et a eu quinze jours de sale mais il en a eu pas mal. J'ai reçu des nouvelles de Pelhan; il se porte bien. je finis en vous souhaitant bien le bonjour; aux voisins ainsi qu'à mon oncle. Votre fils qui pense à vous et à ma cousine.Désiré Pambouc; 1er dragon, 3e escadron, secteur 94
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D.P. Lettre du 15 août 1917
Deux mots très content d’voir reçu de vos nouvelles, pour moi elles sont bonnes aussi et je désire que vous soyez de même. Je suis content que votre seigle est équipé et lié et que s’il était ramassé ça serait encore mieux. Par ici il fait de la pluie tous les jours. Pour ce qui est de ma cousine a raconté, c’est la vérité que je lui ai dit et pour moi c’est un peu dégoutant toutes les lettres qu’elle a reçu qui était à moi et qu’il a déchiré. Je n’appelle pas ça un homme, je peux lui prouver quand il viendra pour ça. Je m’en fous. je veux…
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D.P. Lettre du 18 mai 1917
Désiré à ses parentsà Mauron18/05/1917Chers parents,Je vous écris deux mots; très content d'avoir reçu de vos nouvelles; pour moi, elles sont très bonnes et je désire que vous soyez de même. Vous me dites que Ange Godreuil est en permission. Vous pouvez lui dire où à chez eux, que j'ai vu son régiment qui allait au repos et nous autres que l'on allait d'où il venait. j'ai bien regardé mais je n'ai pas vu mais je n'avais pas de garde puisqu'il est à boire un vieux coup de cidre, tant mieux pour lui. Nous autres , on est au repos; je ne sais pas jusqu'à quand. je ne vois rien…
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D.P. Lettre du 12 mai 1917
Cher ami,Je vous écris deux mots; très content d'avoir reçu de vos bonnes nouvelles ; pour mois, elles sont très bonnes et je désire que ma petite lettre vous trouve de même. je vous dirai que mon heure est complètement passée. je me suis fait porté malade trois jours et puis c'est fini. l'on est parti de mercredi; l'on a embarqué et nous sommes dans le pays du bon vin est le meilleur. l'on est pour quelques jours de repos en attendant la chaude. c'est terrible de voir ce que l'on voit en ce moment. je vous dirai que Pelhan n'est même pas passé me voir en arrivant. C'est moi…
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D.P. Lettre du 4 mai 1917
Désiré à ses parentsà Mauron04/05/1917Bien chers parents,Je vous écris deux mots; très content d'avoir par vous en arrivant. je pense que vous avez reçu ma lettre. Je suis presque guéri; voilà trois jours que je ne fais plus rien. je me suis fait porter malade le lendemain. Je désire que vous soyez en très bonne santé. Jouet se porte bien; il pense d'aller en perme d'ici un mois si les permissions vont bien. Je serai content de savoir si la repartie est faite pour que ça soit plus propre et plus chaud. Il fait du très bon temps tous les jours. L'on parle de partir. Je ne sais pas quand.…
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D.P. Lettre du 29 mai 1917
Désiré à ses parentsà Mauron29/05/1917Chers parents,Je vous écris deux mots; très content d'avoir reçu de vos nouvelles; pour moi, elles sont très bonnes et je désire que vous soyez de même. je ne suis plus avec Jouet et Pelhan; L'on est détaché d'avec eux. je ne sais pour combien de temps; je ne l'ai pas vu voilà huit jours. je pense que Jouet ne va pas tarder à aller en permission. Pour mon oncle Lamand ...vous me disiez comment ça va ainsi que Pierre. je ne connais à vous raconter; c'est toujours le même métier et nous l'on fait se dire heureux en face des fantassins. Votre fils qui pense…
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D.P. Lettre du 1er avril 1917
Désiré à ses parentsà Mauron01/04/1917Chers parents,Deux mots pour savoir de vos nouvelles; pour moi, elles sont très bonnes et je désire que vous soyez de même. j'espère que vous avez reçu la lettre que je vous ai envoyée il y a deux ou trois jours. Je vous écris en même temps qu'à mon cousin Adrien. Ici, le temps commence à être meilleur qu'il y a quelques jours. Nous sommes au repos. Je ne sais jusqu'à quand. Moi, j''attends toujours pour aller vous voir. je pense que ça ne va pas tarder. C'est tout pour aujourd'hui. je finis en vous embrassant de loin, au plaisir de le faire de plus près.Désiré…
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D.P. Lettre du 30 avril 1917
Désiré à ses parentsà Mauron30/04/1917Chers parents,Je vous écris deux mots; très content de pouvoir vous écrire et de donner de donner de mes nouvelles qui sont bonnes et je désire que vous soyez de même. Je suis arrivé à destination ce matin. je suis resté presque toute une demie journée à Paris. J'ai eu mes lettres que vous m'aviez parlé. Je vous assure que je n'ai fait que dormir dans le train. j'avais encore du cidre lorsque j'ai été arrivé. Vous souhaiterez bien le bonjour aux filles Guillotin ainsi qu'à leurs parents et à Mathurin Salmon. Je ne vois plus rien à vous raconter pour aujourd'hui. Je finis en pensant…
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D.P. Lettre du 29 mars 1917
Désiré à ses parentsà Mauron29/03/1917Chers parents,Deux mots, très content d'avoir reçu votre lettre . Je suis en bonne santé et je désire que vous soyez de même. je peux vous dire que ma permission est retardée pour un peu à cause du changement d'endroit. Aujourd'hui, il a fait un sale temps. Il ne faisait pas chaud. Nous sommes arrivés ce midi. les civils ont l'air très gentils au repos mais je ne sais pour combien de temps. j'ai reçu la lettre de célestine, il y a quelques jours. je vous écris à la lumière; je suis en retard à vous écrire parce que j'étais seul pour m'occuper de l'officier et…
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D.P. Lettre du 17 mars 1917
Désiré à ses parentsà Mauron17/03/1917Chers parents,Je vous écris deux mots, très content d'avoir reçu de vos nouvelles qui me semblent très bonnes et je désire que vous soyez de même. Je suis toujours dans le même endroit. Je peux vous dire que j'irai vous voir autour du 30 Mars ou 1er Avril. je peux vous dire aussi que Pelhan est allé aux tranchées de soir pour une douzaine de jours. j'ai reçu une lettre de mon oncle Adrien aujourd'hui en me disant que vous étiez tous bien portant et qu'il écrirait à mon cousin en même temps qu'à moi. Ici, il ne fait pas froid, le temps est doux mais…












