
Mercredi 24 février 1915,
Cher Parent, Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment et je pense que vous êtes de même et pour vous dire que si l’on reste longtemps ici je serais content de me faire photographier et je pense que vous serez content de me voir ainsi mais ce qui me manque je n’ai pas assez de sous pour cela, je pense que ça vous ferait plaisir. Pellan est dans les trachées jusqu’au 15 mars l’on a chacun 5 chevaux à s’occuper mais ça ne fait rien l’on est pas trop malheureux. Vous souhaiterez le bonjour aux amis et Eugène s’il veut à chez Languille et à la servante pour moi. Je ne vois plus grand chose à vous dire.