Alençon (Orne), Le 20 avril 1915. (Dépôt d’éclopés des fusiliers marins (secteur postal 15) Ma chère mère,J’espère que vous êtes rétablie maintenant. Sinon le beau temps va vous remettre. Moi j’ai aussi été indisposé quelques jours mais c’était un souvenir de tranchées, maintenant c’est fini. J’ai commencé à manger ce matin. Je vous embrasse bien affectueusement, votre très dévoué fils.Jean-Baptiste Moy
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Louis GAUDRAS – carte du 17 août 1915
Cercay, le 17 août 1915. Cher Joseph, J‘ai reçu ta petite carte qui m’a fait grand plaisir de te savoir en bonne santé ; quant à moi, ça va toujours. Je pense que le pays de Coulonges ne vaut pas celui de Cerçay. Il y a la petite bonne qu’Alphonse connait bien te souhaite le bonjour ainsi que Thérèse. J’espère qu’Alphonse va bien ainsi que Morel Emile. Mon cher Joseph, ne voyant plus rien à te dire, je termine ma carte en te serrant cordialement la main. Ton copain. Toute la famille te souhaite le bonjour. L. Gaudras
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Désiré MOY – carte du 6 avril 1915
Granville, le 6 avril 1915. Cher copain, Que deviens-tu par la Trinité, est-ce que tu vas passer le conseil bientôt. Je ne demande qu’une chose ; c’est que tu viendras avec moi ou plutôt dans le même régiment car je ne serai plus là à moins d’être blessé. Je pense que nous partirons quelques jours; Dis bien le bonjour à tous les copains que je n’oublie pas. celui qui te serre la cuillère.Désiré Moy.
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X. LOUENOUF – carte du 14 février 1915
Granville, le 14 février 1915. Cher camarade, Merci beaucoup de ton aimable carte qui m’ a fait grand plaisir d’avoir de tes nouvelles. Je suis en très bonne santé et je désire que ma carte te trouve de même que qu’elle me quitte. je me plait très bien dans le métier de militaire ; encore quelques semaines et nous irons voir les boches vers le 15 Mars et nous tâcherons dans mettre à bas le plus que nous pourrons ; il y en a toujours de trop. Dis bien le bonjour à tous les copains, à Jean-Louis, Eugène et Cie. Ton copain.2e d’infanterie, 30e Cie, 2e secteur, Granville, Manche.
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Victorine BABOUEL – carte du 31 décembre 1915
Le 31 décembre 1915. Ma chère grand mère,Je ne t’ai pas écris depuis un moment mais j’ai de tes nouvelles par Eugène que tu as vu pour Noël. Quel dommage que la permission de Fernand ne se soit pas trouvée en même temps. Je croyais qu’il passerait à Paris à son retour sur le front mais il n’a pas su se débrouiller.Ma chère grand mère je t’envoie mes meilleurs vœux et bons souhaits pour 1916. Je pense que ta santé est toujours bonne. Je t’embrasse de tout cœur. Victorine.
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Joseph GALLAIS – carte du 17 septembre 1915
Guingamp, le 17 septembre 1915.Mon cher Joseph,Je suis toujours en bonne santé. Nous avons été vaccinés 4 fois. Maintenant on a 2 jours de repos et ce n’est pas fini, si tu savais comme on est malade après ce truc là. On a encore 3 fois à être vaccinés contre la typhoïde. Il nous pique au moins 3 coups dans l’épaule, ce n’est pas rigolo. Nous sommes pas trop mal pour le moment mais je pense changer de régiment car il y en a déjà qui changent. Blanchard va au Génie, on change au moins 20 par section mais moi je reste ce coup-ci, ce sera pour le prochain coup.…
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Joseph GALLAIS – carte du 28 septembre 1915
Guingamp, le 28 septembre 1915. Mon cher Joseph,J’ai reçu ta lettre je suis très content de savoir que toi et tous les copains sont toujours comme d’habitude, quand au 161e c’est toujours la même chose. Il est arrivé un officiel aujourd’hui qui dit qu’il faut un renfort de 600 hommes pour le front. Le 161 a du prendre la pilule. Nous avons changé de caporal et de sergent. Je crois que nous sommes mal tombés. Notre sergent c’est un corse, notre caporal un gars du Nord et ils ne sont pas très caressant. Je ne vois plus grand chose à te dire pour le moment. Le bonjour à tous les…
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Eugène BADOUEL – carte du 14 janvier 1915
Cherbourg (Manche), le 14 janvier 1915.Ma chère Grand-mère,Merci de votre bonne lettre reçue les jours derniers ainsi que les 5 francs qui s’y trouvaient ; vous me dites que vous n’êtes pas bien forte du moment qui coure. Il ne faut pas s’y étonner au temps qu’il fait surtout ici ; de la pluie et du brouillard tous les jours. J’ai attrapé un bon rhume pour ma part, maintenant, ça va mieux. Je termine en vous embrassant de tout cœur et bonne santé à tous.
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Eugène BADOUEL – carte du 15 février 1915
Cherbourg (Manche), le 15 février 1915. Chers Parrain et Marraine, Quelques mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes, j’espère qu’il en est ainsi pour toute la famille. Je vous ai demandé si vous connaissiez un nommé : Victor JÉGU, fils de François et Anne-Marie AUDO né le 4 octobre 1886, domicilié actuellement à BASSE-INDRE en LOIRE-INFÉRIEURE. Il est marin de 3ème classe sans spécialité. Si vous connaissez ça, je pourrais vous en dire quelque chose. Si les parents étaient à la Trinité, ne leur parler de rien. Au revoir et bonne santé – Station Sous-Marin – Cherbourg.
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Eugène BADOUEL – carte du 11 avril 1915
Cherbourg (Manche), le 11 avril 1915. Ma chère Grand-mère,J’avais écrit à Fernand mais je n’ai pas eu de réponse car il était parti. J’ai appris par Victorine qu’il lui a écrit de Dunkerque avant de prendre le train pour le front. Il est parti d’Angers le 1ier avril, ce même jour je lui écrivais. J’ignore s’il recevra ma lettre. IL va se trouver bien exposé, enfin ayons toujours le ferme espoir qu’il ne lui arrive aucun malheur. Depuis que je suis quartier-maître, je suis débarqué des sous-marins mais je reste en subsistance en attendant des ordres du dépôt. J’espère rester où je suis car en ce moment il n’y a…
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Eugène BADOUEL – carte du 4 juillet 1915
Cherbourg (Manche), le 4 juillet 1915. à M. et Mme AmiauxChers Parrain et marraine,Malgré que je pense encore aux quelques jours de la vie civile passée ; la vie militaire m’a vite ramené à la réalité. Tout de même, c’est une permission trop courte que j’ai eue. Je ne recommencerai pas pour si peu ; ça ne comprend la fatigue endurée. je suis toujours en bonne santé, j’espère que pour vous et votre famille qu’il en est ainsi. Votre très dévoué filleul.Badouel, marin, Cherbourg.
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Eugène BADOUEL – carte du 16 mai 1915
Cherbourg (Manche), 16 mai 1915. Ma chère Grand-mère, J’espère que vous êtes en bonne santé ainsi que toute la famille. Victorine est venue passer 12 jours à Cherbourg. J’en étais tout heureux de cette visite inattendue ; aussi, j’en ai profité pour faire une petite visite en ville tous les soirs, moi qui avais l’habitude de ne sortir que très rarement. j’y ai trouvé une bien grande distraction. Bonne santé et le bonjour à toute la famille. Votre petit fils qui vous aime très tendrement.Badouël.
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Eugène BADOUEL – carte du 15 juin 1915
Cherbourg (Manche), le 15 juin 1915. Ma chère Grand-mère,Quelques mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont toujours bonnes. J’espère que pour vous ainsi que pour la famille il en est ainsi. J’espère bien finir à la station des sous-marins ? Je vais demander une permission pour la fenaison. Je ferai le possible pour l’obtenir mais dans la marine c’est très dur pour en avoir. Votre petit-neveu qui vous embrasse bien tendrement. Badouël aux sous-marins Cherbourg
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Eugène BADOUEL – carte du 6 août 1915
Cherbourg (Manche), le 6 août 1915. Chers Parrain et Marraine,Hier midi, j’ai reçu la gentille lettre de mon filleul, aussi, je l’en remercie m’apprenant la mort de Ernestine Marsac à laquelle quand je l’ai vue étant en permission, j’étais persuadé de ne plus la revoir. Tant qu’à Fernand ; par Victorine, la semaine dernière ; j’ai reçu une carte me disant qu’il était en bonne santé ; tant mieux, cela n’empêche qu’il a été vraiment négligeant ; être trois mois sans donner de nouvelles, c’était un peu trop exagéré. Tant qu’à moi, je suis toujours au même poste et espère y rester jusqu’à la fin. En attendant le jour de…
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Eugène BADOUEL – carte du 6 février 1915
Cherbourg (Manche), le 06 février 1915. Chers parrain et marraine,Merci pour votre aimable carte reçue aujourd’hui vous sachant tous en bonne santé ; pour moi, il en est ainsi. je croyais que pour Jégu dont on avait parlé était récemment parti. Il a voulu faire la forte tête avec le motif qu’on lui a porté, il est passé au conseil de guerre et écopé de cinq ans de travaux publics et aux frais de l’Etat. Voici le motif; Coupable d’avoir à Gâvres, le 3 Novembre 1914, abandonner son poste de garde et refuser d’obéir à son supérieur sur un territoire en temps de guerre.
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Eugène BADOUEL – carte du 15 octobre 1915
Eugène Badouël à sa grand-mèreCherbourg (Manche), le 15 octobre 1915. Chère Grand-mère,Je vous écrit ces quelques mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont toujours très bonnes. Je souhaite que pour vous il en soit ainsi et toute la famille. Je viens de recevoir des nouvelles de Fernand qui est toujours en bonne santé. Il me dit avoir reçu le 3 de ce mois ma lettre que je lui avais envoyée à destination d’Angers alors qu’il partait pour le front. Je la croyais bien perdue ainsi que l’agent que j’y avais joint, mais non heureusement, elle a mis 7 mois pour lui parvenir. Ici à Cherbourg il n’y a…
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Jean-Baptiste LEMOINE – carte du 13 janvier 1915
St-Cyr, le 13 janvier 1915. Jean-Baptiste Lemoine à son filleul Joseph Amiaux. Mon cher Joseph,Je te remercie de tes bons vœux et je vois que tu n’oublies pas ton parrain quoique étant assez éloigné de toi. Ce serait préférable pour moi d’en être plus rapproché. Je commence à m’ennuyer, il y a cinq mois que je suis parti et je ne sais pas quand cela finira.Je vais me promener à Paris tous les quinze jours, cela distrait un peu.Je vous embrasse tous.Ton parrain qui t’aime. Jean-Baptiste Lemoine.
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Fernand BADOUEL – carte du 3 mars 1915
Angers (Maine et Loire), le 3 mars 1915. Cher Cousin, Je réponds à ton aimable carte que j’ai reçue hier ; je ne pense pas venir vous voir car les permissions sont difficiles à avoir. Nous sommes mobilisables le 15 Mars au 20. Nous allons être 300 désignés pour partir au front. j’aime beaucoup aller au front que de rester ici car au front, on est mieux nourri et ici, on a la crève. Il y a des jours, on n’a même pas assez de pain et surtout, moi qui mangeai bien d’avance. Il nous faut tout acheter. j’ai écrit à Victorine de m’envoyer un colis car à Angers, c’est…
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Fernand BADOUEL – carte du 12 août 1915
Le 12 août 1915. (Sur le front) Cher Cousin, Je répond à ton aimable lettre que j’ai reçue à l’instant et que j’ai eu beaucoup de plaisir en apprenant que vous étiez tous en bonne santé. Cher Cousin, je ne peux t’indiquer où je suis , c’est défendu. Je te remercie de ta bonté que tu as pour moi. j’ai reçu ton mandat ; je n’avais pas beaucoup de besoin mais ça fait toujours plaisir. Je te remercie beaucoup. Ton cousin qui pense à toi et qui t’aime pour la vie. Badouël Fernand.
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Fernand BADOUEL – carte du 22 août 1915
Le 22 août 1915. Chère Grand-mère, Je vous envoie deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment et j’espère que ma petite carte vous trouve de même. Hier, j’ai reçu les nouvelles de Victorine ; elle est toujours en bonne santé. Je termine en vous embrassant de tout cœur. Votre petit-fils qui pense à vous toute la vie. Badouël Fernand.
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Fernand BADOUEL – carte du 20 décembre 1915
Décembre 1915. Cher Cousin, je vois que le premier jour de l’an approche, je m’empresse de vous offrir mes souhaits de bonne année et qu’elle nous soit plus favorable que celle qui vient de s’écouler et qu’elle nous ramène chacun chez soi. J’offre aussi mes souhaits à Eugène qui doit être avec la famille. Fernand Badouel.
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D.P. Lettre du 4 avril 1915
Le 4 avril 1915, Cher Ami, Je vous envoie deux mots pour vous faire savoir l’état de ma santé qui est bonne et j’espère que la votre est de même depuis voilà 8 mois passés qu’on est parti dans cette triste vie, on commence à fatiguer mais enfin si le bon Dieu nous conserve on pourra se serrer la main et prendre une bonne vie ! Désiré Pambouc à Eugène Jan – 6e Génie – Compagnie 10/13 bis – Secteur Postal 105
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Lettre du 4 juin 1915
Chère Amie, Je t’envoie cette carte pour te dire que je suis parti de Roquebrune au 1er juin, je suis venu au Camp de Mailly à environ 150 kilomètres de Paris. J’ai été deux jours et deux nuits en chemin mais je pense que nous ne resterons pas longtemps, nous partirons dans une huitaine. Nous irons voir les boches la fois là quand je serais au feu on ne sera plus à faire l’amour ensemble. Je ne sais si tu as reçu me lettre mais je pense que je ne sais pas si tu m’as répondu, je n’ai encore rien reçu. Je te dirais que je suis en très bonne…
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✒️ Courrier à un confrère
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Léon COLLIN a écrit…
Léon COLLIN est né le 2 février 1883 à la Maison neuve de Ridorel Coëtlogon et est décédé le 27 septembre 1937 à Tressan la Trinité-Porhoët. Il était incorporé au 71ème Régiment de Chasseurs à pied. Reginald Howard d’ERESBY SNOW est anglais et photographe place Saint-Michel à Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) Il est décédé à Saint-Brieuc le 4 mars 1919. Le 19 juillet 1916, Somme. Ma chère femme, je t’écris quelques mots pour te donner de mes nouvelles qui sont encore bonnes pour le moment et je désire de tout mon cœur que ma carte te trouve aussi en bonne santé, qu’elle ne te quitte, toi, chère femme, je te dirais…












