

Secteur 96, le 06 mai 1917. En réponse à ta carte du 30 Avril, je t’adresse une bobine avec prière de la combler de nombreux bécots ; ça te rappelleras ton jeune temps et le mien sur la petite sente en revenant de St Marc. As-tu rencontré l’élu de ton petit cœur ? Ici, malgré les premiers beaux jours de printemps, je suis tout refroidi et ne pense pas beaucoup aux petites amies. Le canon et la chasse aux boches, seul, m’intéresse. Je ne crois pas retourner en permission avant la fin de la guerre. Nous avons trop de travail. Mes amitiés et le bonjour à ta maman. Je t’embrasse bien fort. Ton cousin qui t’aime et pense à toi.
Louis.