Correspondances de poilus 1914-1918

D.P. lettre du 20 août 1916

Désiré à ses parents
à Mauron
20/08/1916

Bien chers parents,

Je vous écris deux mots; très content d'avoir reçu de vos nouvelles qui sont bonnes; pour moi, elles le sont aussi et je désire que ma petite lettre vous trouve de même. Je peux vous dire que votre lettre était décachetée; je pense qu'ils croyaient qu'il y avait quelque chose de sérieux dedans. Je vous dirai aussi que j'ai vu dans mon régiment, des prisonnier; c'est par...sans qu'ils ont dit un mot. Ce qu'il y a de bon; c'est qu'ils sont sûrs de leur…, à moins qu'ils feront des âneries. Vous me demandez si j'ai reçu votre lettre, oui, je l'ai reçue et je vous ai répondu aussitôt. je peux vous dire que Henri Pambouc a seulement commencé à aller aux tranchées. Pour le premier coup, l'on dirait qu'il y aurait trois mois qu'il n'en aurait pas sorti tellement qu'il a maigri. Il n'a plus le pinard sous la main comme auparavant. Pour moi, Je suis embarqué pour huit jours. D'autres nouvelles; je n'en connais pas. je finis en vous embrassant de loin au plaisir de le faire de près. Votre fils qui pense à vous. J'oubliai de vous demander si Auguste Godreuil vous a payé mes deux journées. vous me le direz dans votre prochaine lettre. Bien le bonjour aux voisins ainsi qu'à tonton Adrien et à ma voisine Célestine Delaunay.
Désiré Pambouc; 1er dragon, 3e escadron, secteur 121. Il est dix heures du soir lorsque je l'a fini