Je vous écris deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes et je désire que ma lettre, à son arrivée; vous trouve de même. Chers parents, je serai content que vous me disiez si vous avez reçu la petite photo que je vous ai envoyé il y a une quinzaine de jours et si vous avez eu les journées de chez Auguste Godreuil. Vous me direz dans votre prochaine lettre si vous avez eu. J'en ai donné une à mon cousin Adrien. Je fais toujours la même vie depuis la dernière lettre que je vous ai envoyée et je vous assure qu'il ne fait pas chaud à rester en longueur de nuit dehors. Je ne sais jusqu'à quand que ça va durer cette fois là. Ils seraient bientôt tant que ça finira parce que, ce n'est plus une vie. Je peux vous dire que Pelhan m'a écrit hier et il dit qui tâchera de rester au dépôt le plus qu'il pourra pour moi. Je trouve qu'il a raison; si je serai à sa place; j'en ferai tout autant et il m'a dit que sa mère n'était pas forte. C'est bien embêtant; surtout que la voilà restée seule pour faire marcher la ferme. C'est tout ce que je vois à vous dire pour aujourd'hui. Je finis en vous embrassant de loin. Votre fils qui pense à vous. Bien le bonjour aux voisins de ma part. Désiré Pambouc, 1er dragon, 3e escadron, secteur 121