

Chers parents,
Je vous rĂ©ponds Ă votre lettre en vous de m’avoir envoyĂ© un peu d’argent et en me disant que vous ĂŞtes en bonne santĂ©, tant qu’Ă moi, je me porte très bien. Je vois que maman n’a pas de chance puisqu’elle a un doigt pourri et qu’elle souffre des bras. Je va vous dire que le demi rĂ©giment qui est Ă Luçon ont venu faire leurs tirs; Ils sont arrivĂ©s dimanche et sont partis vendredi. On a fait l’Ă©cole du rĂ©giment ; on a dĂ©filĂ© devant le colonel. On a fait les classes Ă pied devant lui. Vendredi on a montĂ© Ă cheval trois fois le matin. L’on a Ă©tĂ© les reconduire et après on a fait des embarquements Ă 1 heure de l’après midi et le soir Ă l’heure l’on a recommencĂ©, l’on a fini a neuf heure et demi et le matin, l’on s’est levĂ© Ă quatre heures pour aller au tir. l’on en a chiĂ© comme des voleurs. Je va vous dire que Auguste Godreuil m’a Ă©crit et LĂ©on aussi. Il arrive samedi et je pense le voir dimanche; j avais envoyĂ© une carte Ă mon parrain et il n’a pas eu l’esprit de me remercier; je ne vais pas leur Ă©crire auparavant d’avoir rĂ©ponse. Les permissions commencent du 9 au 27. je finis en vous embrassant de tout mon cĹ“ur. Votre fils qui vous aime et qui pense Ă vous.
Pambouc
Désiré