Eugène Marie PAMBOUC est né le 29 novembre 1889 à MAURON et est décédé le 15 décembre 1915 à MASSIGES (Marne). Plusieurs membres de sa famille ont vécu à Saint-Brieuc-de-Mauron. Il était soldat au 24ème Régiment d’infanterie coloniale.
Eugène PAMBOUC a obtenu son Certificat d’études à 12 ans, durant les quelques mois qu’il a vécu sur le front, il écrivit de nombreux poèmes et de nombreux courriers à ses parents.
Le texte de la colonne de droite vous décrit l’endroit où Eugène Marie PAMBOUC a combattu et est mort lors des combats de MASSIGES en 1915.
La Main de Massiges (1914-1918)
Forteresse naturelle dominant la vallée de l’Aisne, cette colline située au nord du village doit son nom aux courbes de niveau qui dessinent sur le terrain et sur les cartes une main gauche. Les doigts en sont séparés par de profondes échancrures, que les combattants les voyant du fond de leur tranchée, ont appelé ravins. La Main de Massiges marque la limite est du front de Champagne à la jonction du front de l’Argonne Les Allemands se sont dès leur repli, début septembre 1914, retranchés sur cette hauteur naturelle dont chaque doigt forme un bastion de cette forteresse naturelle. C’est sur cet obstacle que butent dès le 13 septembre 1914, les troupes du Corps d’Armée Colonial de la 4ème Armée Française qui participaient à la contre-offensive succédant à la Première bataille de la Marne. Elle fait l’objet d’attaques incessantes, surtout au cours des années 1914 et 1915, mais malgré la bravoure des Marsouins, elle n’a jamais été totalement investie. Son point culminant le Mont Têtu, que les Allemands appellent Kanonenberg, est truffé de formidables défenses, sans cesse renforcées. Il n’est définitivement pris que lors de la contre-offensive victorieuse de 1918. On peut voir sur le terrain la forme très particulière de cette colline et sur les parties non remises en culture, les traces qu’ont laissé sur le sol les combats qui s’y déroulèrent pour la conquérir ou pour la défendre. De nombreux corps des disparus des deux camps y reposent pour toujours.
Depuis 2008, l’association « La main de Massiges » s’est constituée pour relater les combats meurtriers de cette triste période. Outre le devoir de mémoire, l’association a érigé un monument commémoratif et a reconstitué des tranchées dans leur état d’origine.
(Document wikipedia)
Nature et caractère de la maladie ou blessure
Commotion cérébrale, plaie superficielle à la
jambe droite. Contusion au dos. Je suis sourd de l’oreille gauche qui coule beaucoup.
Désirs exprimés par le blessé ou le malade
Bien le bonjour, ainsi qu’aux amis LANGUILLE et autres ! Je souhaite à tous une bonne santé et un bon courage. Je désire beaucoup de nouvelles !
Guérir sous peu et vous revoir.
10 Mai 1915, Saint Renan,
Chers parents, j’ai reçu votre lettre du 4 Mai. Merci.
Il a plu aussi le même jour qu’à Mauron. Il fait beau temps. Nous ne sommes pas trop embêtés ni foulés d’exercices. C’est demain que Morice du Plessis part avec les anciens. Je ne sais quand nous devons partir nous autres. En attendant, je suis très ami avec le Caporal BABONNEAU, TAGU, VERDON ;
des noms qu’il faudra retenir. Ils sont mes meilleurs camarades. Je suis presque toujours à manger avec eux, à l’œil. Je vois rarement mon cousin: Nous ne manœuvrons plus ensemble depuis que les escouades sont changées. Dites bien merci à tous ceux qui m’ont souhaité le bonjour.
Je le leur souhaite aussi. Pour les permissions, je ne sais si je pourrai en avoir, je n’ai encore rien demandé.
Au revoir.
Eugène Pambouc
2ème colonial, 26ème compagnie, 4ème escouade.
Saint Renan.