

Le Havre (Seine Maritime), le 19 octobre 1916.
Mon cher Joseph,
Je viens de recevoir ta carte par laquelle j’apprends que tu es toujours bien ; pour moi, il en est ainsi, je suis au Havre depuis le 25 Septembre. je crois que nous ne rallions Cherbourg qu’au 1er de l’an. La mer n’est pas bien caressante pendant cette saison et pourtant, l’hiver n’est pas encore fini. Fernand ne doit pas encore être en permission. Il attend de jour en jour que son tour soit arrivé pour y aller. Je souhaite que vous y tombiez tous les deux ensemble. Ce serait une bonne distraction pour vous. Bon courage et bonne santé. Ton cousin tout dévoué.
Badouël, torpilleur 308, Le Havre. Seine Inférieure.