

Cherbourg (Seine Maritime), le 24 août 1916.
Mon cher Joseph,
Je fais réponse à ta carte reçue voilà 2 jours et qui m’a fait réellement plaisir de te savoir toujours en bonne santé. J’ose croire que tu ne penses pas de suite aller sur la ligne de feu. J’ai reçu des nouvelles de Fernand ; il a quitté la fournaise de Verdun pour aller en arrière au repos. Il me dit en être content, cela ne m’étonne pas. tant qu’à moi ainsi qu’Aveline, nous sommes toujours bien et souhaitons qu’il en soit ainsi de ton côté, surtout qu’il ne t’arrive aucun malheur. Toujours bien à toi. Ton cousin qui ne t’oublie pas.
Badouël, torpilleur 308. Cherbourg, Manche.