Je m'empresse à vous donner de mes nouvelles qui sont bonnes et je désire que vous soyez de même en bonne santé. Tous les copains se portent bien; Pelhan et Jouet vous souhaitent le bonjour. Vous me dites que Mathurin Salmon est blessé au pied; si ce n'est pas grave, il va être tranquille un petit moment. Pour moi, j'ai changé; je suis à dix kilomètres d'où j'étais lorsque j'étais chez nous. Vous me dites qu'il y a beaucoup de malades par chez nous; ce n'est pas étonnant avec un hiver comme il a fait cette année; pourtant, il en meurt assez. Autrement, aujourd'hui; ce n'est qu'un roulement de canon nuit et jour mais il n'y a pas de danger jusqu'à ce jour. je me rappelle pas si je vous ai dit que j'avais vu Henri Pelhan qui allait en permission. j'ai bu un bon coup avec et j'ai été le conduire au train avec Eugène. je lui ai donné même ma boule de pain parce qu'il ne pouvait en trouver et dans le train, l'on est content de manger. Moi, je serai content qu'un camarade m'en faisait autant. Enfin, c'est tout ce que je vois à vous raconter; il fait un beau temps. Bien le bonjour aux voisins et parents. Votre fils qui pense à vous. Désiré Pambouc