Correspondances de poilus 1914-1918

François QUINIO – carte du 9 septembre 1916

Vannes, le 9 septembre 1916. Cher Joseph, Je fais réponse à ta lettre qui m’a fait bien plaisir de savoir de tes nouvelles et tu m’excuseras de ne t’avoir pas écrit plus tôt. Tu as dû apprendre que j’avais quitté chez nous ; oui, voilà 8 jours que je suis militaire et commence déjà à m’ennuyer car on a rien à faire et aussi, quand on a l’habitude de travailler dur. Comme cuisine, on est assez bien nourri et pour le lit c’est un peu dur mais que veux-tu, c’est la guerre. Je finis ma carte en te serrant la main de loin. Un ami qui pense à toi.
François Quinio.