

Saint-Rémy, le 11 janvier 1916.
Ma chère Maman, Quinze jours se sont déjà écoulés depuis notre séparation ; malgré l’ennui le temps passe encore assez vite et la guerre ne fini pas. je pensais partir de saint Rémy cette semaine, mais non, il y a eu contrordre, nous allons encore rester un moment, autant vaut ici qu’ailleurs surtout que l’on ne serait pas mieux ailleurs. Joseph Amiaux m’a écrit qu’il allait à Versailles. S’il va au camp de Satory, il pourra voir E. Moy qui est là depuis longtemps. Comme nouvelles , je ne vois pas grand chose à te raconter. je suis toujours en bonne santé. j’espère que ma carte te trouvera ainsi. je t’embrasse bien affectueusement ainsi que Eugène et sa petite famille. Ton fils qui t’aime.