

Nantes (Loire Inférieure), le 7 mai 1916.
Mon vieux poilu, Je suis depuis une huitaine de jours dans la grande ville de Nantes. C’est plus chic qu’au vieux Porhoët et le travail est plus intéressant. Je ne travaille que 9 heures par jour et le dimanche repos toute la journée. je gagne 6 fois plus qu’à la ?; mais il me faut payer ma pension. Je ne fais pas un brin de nettoyage ; c’est ce qui me plait. Et toi, parle-t-on de vous envoyer sur le front ? Au revoir, reçois de ton copain une cordiale poignée de main.
Alfred
Joseph Amiaux, 1er génie, Cie=5/27, 3e section, 40e escouade. Versailles (Seine et Oise)