Deux mots; très heureux d'avoir reçu de vos bonnes nouvelles; tant qu'à moi, ça va très bien et je désire que vous soyez de même. Je vous dirai que je ne sais ce que l'on veut faire de nous depuis quelques jours. l'on a été pour embarquer pendant toute une journée et le soir; l'on ait revenu d'où on était parti. Tout ça; c'est bien le métier de militaire. Pour ma cousine; je ne veux pas que vous lui en parliez; je n'ai pas besoin de ses colis. Mon cousin les prendra bien; elle peut les garder. Je ne lui demande pas et elle ne m'en doit pas si c'est de bon cœur; elle le fera bien sans lui en parler. Je n'ai pas vu Pelhan depuis quelques jours. Il était parti suivre un cours de fusil mitrailleur un peu éloigné de nous mais hier soir, il est rentré. Jouet se porte bien et pense aller à Mauron un de ces jours. D'autres nouvelles; je n'en connais pas. Je finis en pensant toujours à vous. Votre fils qui vous embrasse de loin, au plaisir de le faire de près. Désiré Pambouc