

Eugène Pencolé à ses oncle, tante et cousine, le 11 Novembre 1918. Chers oncle, tante et cousine, C’est avec une grande joie que je vous donne de mes nouvelles qui sont très bonnes surtout en ce moment ; je viens de savoir ce matin que l’Armistice était signé avec ces sales boches. Je pourrais m’en rappeler : c’est le jour que je finis trente-cinq ans le 11 Novembre. J’ai reçu votre lettre hier me disant que vous êtes tous en bonne santé ; chère cousine, je commençais à m’ennuyer de ne pas recevoir de tes nouvelles surtout après cette terrible maladie (Grippe espagnole) que presque tout le monde vient d’éprouver. Recevez chers oncle, tante et cousine de votre neveu et cousin qui vous embrasse tous bien fort en attendant d’ici peu le faire de plus près. Eugène PENCOLÉ