


Angers (Maine et Loire), le 20 décembre 1914.
Chère Grand-mère,
J’ai tardé un peu pour savoir comment que le métier aurait marché. Je suis très satisfait de vous faire savoir de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment et que les vôtres sont de même.
Je ne vous en dis pas plus long pour le moment.
Votre petit qui pense à vous,
Badouël Fernand, jeune Sapeur au 6e génie, à la Compagnie D26
Angers, Maine et Loire

Angers (Maine et Loire), le 27 décembre 1914. Chère Cousine, Je t’envoie ces quelques mots pour te faire savoir de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment et ma présente carte te trouve de même car je n’ai pas eu le temps d’aller voir à la Trinité car j’ai reçu ma feuille de route le soir à 4 heures 30 et je devais partir le soir mais je suis parti le lendemain matin à 5 heures. Tu souhaiteras bien le bonjour aux parents. je termine en vous embrassant de loin. Ton cousin qui pense à toi.
Badouël Fernand, 6e génie, Compagnie D/26. Angers, Maine et Loire.
Angers (Maine et Loire), le 3 mars 1915. Cher Cousin, Je réponds à ton aimable carte que j’ai reçue hier ; je ne pense pas venir vous voir car les permissions sont difficiles à avoir. Nous sommes mobilisables le 15 Mars au 20. Nous allons être 300 désignés pour partir au front. j’aime beaucoup aller au front que de rester ici car au front, on est mieux nourri et ici, on a la crève. Il y a des jours, on n’a même pas assez de pain et surtout, moi qui mangeai bien d’avance. Il nous faut tout acheter. j’ai écrit à Victorine de m’envoyer un colis car à Angers, c’est un peu cher. Je termine ma carte en te serrant la main de loin. Bien le bonjour à mon oncle et tante ainsi qu’à Eugène et Aline et grand-mère. Badouël Fernand.
Le 12 août 1915. (Sur le front) Cher Cousin,
Je répond à ton aimable lettre que j’ai reçue à l’instant et que j’ai eu beaucoup de plaisir en apprenant que vous étiez tous en bonne santé. Cher Cousin, je ne peux t’indiquer où je suis , c’est défendu. Je te remercie de ta bonté que tu as pour moi. j’ai reçu ton mandat ; je n’avais pas beaucoup de besoin mais ça fait toujours plaisir. Je te remercie beaucoup. Ton cousin qui pense à toi et qui t’aime pour la vie. Badouël Fernand.


Le 22 août 1915.
Chère Grand-mère,
Je vous envoie deux mots pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment et j’espère que ma petite carte vous trouve de même. Hier, j’ai reçu les nouvelles de Victorine ; elle est toujours en bonne santé. Je termine en vous embrassant de tout cœur. Votre petit-fils qui pense à vous toute la vie. Badouël Fernand.

Décembre 1915. Cher Cousin, je vois que le premier jour de l’an approche, je m’empresse de vous offrir mes souhaits de bonne année et qu’elle nous soit plus favorable que celle qui vient de s’écouler et qu’elle nous ramène chacun chez soi. J’offre aussi mes souhaits à Eugène qui doit être avec la famille. Fernand Badouel.

Angers (Maine et Loire), Le 21 mars 1916. Bien cher petit cousin, Je prends un instant pour te faire savoir de mes nouvelles qui sont très bonnes pour le moment. Je pense qu’il en est ainsi pour toute la famille. Cher Eugène, je suis décidé de vous faire parvenir ma photo en groupe que le départ va être avec cette carte. Bien le bonjour à tante et à Aline ainsi à toi. Ton cousin qui t’adresse un affectueux baiser et qui pense en vous pour la vie. Bien le bonjour à Joseph de ma part.
Fernand Badouël.