

Brest, le 4 octobre 1914.
Jean-Baptiste Lemoine à Joseph Amiaux. G. Pattier a dû vous souhaiter le bonjour de ma part, je ne l’ai pas vu depuis son retour de permission, il est parti a 5 km de Brest. Je suis toujours en bonne santé et j’espère que vous êtes tous ainsi. Donnez moi quelques nouvelles du pays cela me fera plaisir, en attendant le plaisir de se revoir.
Je vous embrasse tous.
Jean-Baptiste. Territorial – 3e Régiment Art.40.


St Cyr, le 2 décembre 1914. Ma chère mère, Je viens de recevoir une carte d’Eugénie et une de Rose. Les correspondances mettent du temps à venir. Ici, rien de nouveau ; je suis dans un fort depuis quinze jours et je ne sors pas beaucoup. En attendant le plaisir de te voir. je t’embrasse.
Jean Baptiste Lemoine.


Saint Cyr, le 28 décembre 1914.
Correspondance militaire
Jean-Baptiste Lemoine à Joseph Amiaux. Je vous envoie mes meilleurs vœux et souhaits de bonne et heureuse année et de bonne santé. Qu’elle soit meilleure que les cinq mois que nous venons d’éprouver. Je vous embrasse tous. Votre frère qui vous aime.
Jean-Baptiste Lemoine.


St-Cyr, le 13 janvier 1915. Jean-Baptiste Lemoine à son filleul Joseph Amiaux. Mon cher Joseph,
Je te remercie de tes bons vœux et je vois que tu n’oublies pas ton parrain quoique étant assez éloigné de toi. Ce serait préférable pour moi d’en être plus rapproché. Je commence à m’ennuyer, il y a cinq mois que je suis parti et je ne sais pas quand cela finira.
Je vais me promener à Paris tous les quinze jours, cela distrait un peu.
Je vous embrasse tous.
Ton parrain qui t’aime. Jean-Baptiste Lemoine.


Saint-Rémy, le 11 janvier 1916.
Ma chère Maman, Quinze jours se sont déjà écoulés depuis notre séparation ; malgré l’ennui le temps passe encore assez vite et la guerre ne fini pas. je pensais partir de saint Rémy cette semaine, mais non, il y a eu contrordre, nous allons encore rester un moment, autant vaut ici qu’ailleurs surtout que l’on ne serait pas mieux ailleurs. Joseph Amiaux m’a écrit qu’il allait à Versailles. S’il va au camp de Satory, il pourra voir E. Moy qui est là depuis longtemps. Comme nouvelles , je ne vois pas grand chose à te raconter. je suis toujours en bonne santé. j’espère que ma carte te trouvera ainsi. je t’embrasse bien affectueusement ainsi que Eugène et sa petite famille. Ton fils qui t’aime.


Brest, le 14 avril 1916.
Ma chère sœur, J’ai bien reçu ta lettre qui m’a fait bien plaisir quoique les nouvelles que tu me donnes m’ennuient beaucoup au sujet de maman surtout que je m’éloigne encore de vous. Nous sommes à 120 à partir pour aller à Créteil à environ 20km de Paris ; sans doute pour ne pas y rester très longtemps. Nous sommes versés au 83e régiment d’artillerie lourde. Je ne compte plus aller vous voir tout de suite. Aussitôt rendu à mon nouveau cantonnement, je te donnerai mon adresse malgré l’ennui. Je suis en bonne santé et je souhaite que vous soyez tous ainsi. Bien le bonjour à maman et à Eugénie. Ton frère qui t’aime.