Désiré à ses parents à Mauron 29/07/1918 Chers parents, Deux mots; très heureux d'avoir reçu de vos bonnes nouvelles; tant qu'à moi, elle est bonne aussi et je désire que ma lettre, à son arrivée vous trouve de même. Chère sœur; je vois que ton ami est resté avec un grand nombre de ses camarades sur le champ de bataille mais il y en à d'autres où du moins tu ne seras pas la seule sans savoir puisqu'ils les font tous tuer, mais il y a les jeunes qui s'élèvent et qui seront capables lorsque la guerre sera finie. je va vous raconter ce qu'ont fait les copains et moi; ils ont été avec les vagues d'assaut pendant l'attaque et moi, j'étais en arrière avec le train de combat, autrement dit, le ravitaillement. j'ai une veine en ce moment; j'espère que ça continuera. Hier, comme l'on descendait pour se reformer; Jouet avec Pelhan et moi; nous avons bu une vieille bouteille de vin que je voulais payer; mais Jouet n'a pas voulu; à part ça; rien de nouveau; tout va bien et je désire que ma lettre vous trouve de même. je finis en pensant toujours à vous. bien le bonjour à chez le cordonnier et à sa fille et aux voisins de ma part. vous trouverez peut-être c'est griffonné mais je veux faire la manille. Désiré Pambouc.