Correspondances de poilus 1914-1918

Statistiques historiques

En 1914, à la veille de la Première Guerre mondiale, la durée du service militaire en France était de 3 ans.

Cette durée avait été fixée par la loi des trois ans, adoptée en 1913, pour faire face aux tensions croissantes en Europe et pour rivaliser avec la puissance militaire de l’Allemagne, qui avait une armée considérable. Avant cette loi, la durée du service militaire en France était de 2 ans, depuis une réforme en 1905.

Avec le déclenchement de la guerre en 1914, le service militaire devint de facto prolongé pour tous les hommes mobilisés, qui restèrent sous les drapeaux jusqu’à la fin du conflit, en 1918. La mobilisation générale ne laissait pas vraiment le choix de « rendre » les soldats à la vie civile tant que la guerre continuait.

En 1914, en France, les jeunes hommes étaient appelés à effectuer leur service militaire à l’âge de 20 ans.

Tous les citoyens masculins étaient soumis à une conscription obligatoire, organisée par classe d’âge. Chaque classe correspondait à une année de naissance, et les jeunes hommes de 20 ans étaient inscrits pour le service cette année-là. Par exemple, les hommes nés en 1894 ont été appelés pour le service militaire en 1914.

Cependant, en cas de besoin (comme pendant la Première Guerre mondiale), il était possible de mobiliser des hommes plus jeunes ou plus âgés. Dès l’été 1914, avec le déclenchement de la guerre, la mobilisation générale a également rappelé sous les drapeaux des hommes jusqu’à 48 ans, qui avaient déjà effectué leur service auparavant. Cela incluait les réservistes et les hommes des classes plus anciennes.

1 – Marne283 morts au combat
2 – Meuse250 morts au combat
3 – Somme 165 morts au combat
4 – Aisne155 morts au combat
5 – Pas de Calais94 morts au combat

Le nombre de soldats tombés au champ d’Honneur est difficile à déterminer précisément. Le nombre de soldats cités sur les listes militaires, sur les registres d’état civil, sur les registres religieux et enfin les noms gravés sur les monuments aux Morts diverges tous. A cela plusieurs raisons.

1) Beaucoup de soldats sont morts hors des frontières françaises, dans les Balkans, en Belgique ou disparus en mer lors des naufrages du Gallia et du Provence II, les sépultures de ces soldats n’ont pas toujours été célébrées et quelque fois plusieurs corps étaient enterrés dans des ossuaires sans nom.

2) En 1914, lors de la mobilisation générale plusieurs soldats bretons morts durant la guerre s’étaient expatriés dans la capitale et n’ont pas été comptabilisés sur Paris ni dans leur commune d’origine.

3) Enfin, il y a eu des fautes d’orthographe sur certaines tombes de soldats enterrés à l’étranger qui n’ont pas été comptabilisés morts pour la France, il y a aussi les malheureux soldats fusillés par l’armée française pour refus de se battre et les soldats qui se sont suicidés par dégoût et effroi de la guerre.

1. Bataille de Verdun (21 février – 18 décembre 1916)

  • Environ 700 000 pertes (morts, blessés et disparus)
  • Opposant la France et l’Allemagne, c’est l’une des batailles les plus symboliques et longues de la guerre. Verdun est devenu un symbole de résistance pour les Français.

2. Bataille de la Somme (1er juillet – 18 novembre 1916)

  • Environ 1,2 million de pertes
  • Lancée par les Britanniques et les Français contre les Allemands, cette bataille est tristement célèbre pour le 1er juillet 1916, jour le plus meurtrier de l’histoire britannique (plus de 57 000 pertes en une seule journée).

3. Offensive du Chemin des Dames (avril – octobre 1917)

  • Environ 350 000 pertes du côté français
  • Menée par le général Nivelle, cette offensive a été un échec stratégique majeur et a provoqué de nombreuses mutineries dans l’armée française.

4. Bataille de Passchendaele (juillet – novembre 1917)

  • Environ 500 000 pertes (britanniques, canadiens et allemands)
  • Marquée par des combats dans des conditions extrêmement boueuses, elle est restée un symbole de l’horreur de la guerre des tranchées.

5. Bataille de l’Offensive des Cent-Jours (août – novembre 1918)

  • Plus de 1 million de pertes
  • Cette série d’offensives alliées a conduit à la fin de la guerre et à la capitulation allemande.

D’autres batailles majeures incluent :

  • Première bataille de la Marne (1914) (plus de 500 000 pertes)
  • Bataille de Tannenberg (1914) (environ 200 000 pertes, surtout du côté russe)
  • Bataille de Gallipoli (1915-1916) (plus de 500 000 pertes, surtout côté allié)

Ces batailles illustrent la violence extrême du conflit, avec des pertes massives dues aux assauts répétés, à l’utilisation d’armes modernes (artillerie lourde, mitrailleuses, gaz) et aux conditions de vie terribles dans les tranchées.

Les régiments d’infanterie recrutés dans le pays de Ploërmel (Morbihan, Bretagne) durant la Première Guerre mondiale faisaient partie principalement des régiments bretons, comme le 116ᵉ régiment d’infanterie (RI) et le 11ᵉ régiment d’infanterie (RI).

1. Bataille des Frontières (août 1914)

Les régiments bretons, y compris le 116ᵉ RI, ont été engagés dans les combats initiaux le long des frontières franco-allemandes. Ces batailles furent très meurtrières, notamment lors de la retraite vers la Marne.

2. Bataille de la Marne (septembre 1914)

Le 116ᵉ RI et d’autres unités bretonnes ont joué un rôle dans le redressement des lignes françaises lors de cette bataille décisive, repoussant l’avancée allemande vers Paris.

3. Bataille d’Artois (1915)

Les régiments bretons ont participé aux assauts dans le secteur de l’Artois, visant à percer les lignes allemandes. Les pertes y furent considérables en raison de la forte résistance allemande et du terrain difficile.

4. Bataille de Verdun (1916)

Des soldats bretons du 116ᵉ RI furent déployés dans l’enfer de Verdun, l’une des batailles les plus symboliques et éprouvantes de la guerre. Leur ténacité a contribué à résister aux attaques allemandes.

5. Offensives sur la Somme (1916)

Lors de la bataille de la Somme, les régiments bretons ont également été engagés. L’objectif était de briser les lignes allemandes et d’alléger la pression sur Verdun, mais les pertes furent immenses.

6. Chemin des Dames (1917)

En 1917, le 116ᵉ RI a été engagé dans les offensives sur le Chemin des Dames, une région particulièrement meurtrière marquée par des attaques françaises mal préparées et coûteuses en vies humaines.

7. Offensives de 1918

Avec l’entrée des troupes américaines et la contre-offensive alliée, les régiments bretons ont participé à la reconquête progressive du territoire occupé, notamment lors des combats en Champagne et dans l’est de la France.

Les soldats bretons, réputés pour leur courage et leur endurance, formaient une part importante des troupes françaises. Ils étaient souvent très soudés en raison de leurs origines communes, ce qui leur permettait de mieux résister au stress des combats. Cependant, leurs pertes furent immenses, comme pour l’ensemble de l’armée française.