Correspondances de poilus 1914-1918

D.P. Lettre du 23 août 1916

Désiré à ses parents
à Mauron
23/08/1916


Bien chers parents,

Je m'empresse de vous écris deux mots; très content d'avoir reçu votre lettre et de vous savoir en bonne santé; pour moi, elle est bonne aussi et je désire que ma lettre vous trouve de même. Vous me dites que vous avez essayez ce que je vous avais dit; tant mieux si ça peut réussir. Si ça réussi pas; tant pis, enfin vous me dites que les fils de Pelhan ont été en permission. Ils ont dû trouver la maison grande quand même, qu'il ne faisait rien. Il commandait toujours le travail; la pauvre femme, elle n'a pas fini d'en avoir du mal parce que dans un an d'ici, l'on fera encore le même métier malheureusement pour tout le monde. je croyais que papa travaillait toujours chez Pelhan. Il est vrai que c'était un peu loin à moins qu'il aurait couché et s'en venir que tous les huit jours. Vous me dites que vous m'envoyez un colis lorsque j'aurai reçu; je vous le dirai mais ce n'est pas la peine de vous priver pour moi; surtout que voilà un moment que je ne n'ai rien au contraire; il faut en dépenser tous les jours. je ne sais jusqu'à quand mais il serait bientôt temps que ça fini ce métier là. Voilà tout de même Cocaud qui a sa feuille de route. Il va voir ce que c'est le métier; ça ne va pas lui faire de mal. Il y en a un que je voudrai qu'il partirait; c'est Ernest Coudé, ça lui ferait du bien aussi être fantassin; c'est pour rester au dépôt. Ils n'iraient jamais sur le front. je ne vois plus rien à vous dire. je finis en vous embrassant de loin. Votre fils qui pense à vous.
Désiré Pambouc, 1er dragon, 3e escadron, secteur 125