Je fais réponse à votre lettre qui m'a fait plaisir d'apprendre que vous étiez aussi bien comme quand j'ai parti et de m'envoyer 5 francs. Je vous remercie beaucoup. Je va vous dire que c'est le dernier dimanche aujourd'hui. L'on part dimanche prochain. J'ai retrouvé mon gilet et ma chemise de laine ; mes cartes , je ne les ai pas retrouvées. Je ne retrouve plus rien; toutes mes brosses sont perdues mais ça ne me fait rien. J'ai reçu vos 5 francs et vos trois timbres. J'ai écris à chez Auguste Godreuil jeudi. Je leur ai dit qu'il fallait dire à Alphonse de m'écrire quand le conseil sera passé mais ça ne sera pas la peine qu'il m'écrive auparavent qu'on est rendu là-bas. On ne sera pas rendu auparavent le 10 Avril. On va avoir le temps de en faire du tape-cul mais ça fait rien; l'on voira du pays surtout s'il fait du bon temps. je va écrire à mon parrain ce soir ou bien je ne vais pas avoir le temps. Vous souhaiterez le bonjour à Eugénie Hamon et à Mathurin Salmon pour moi. Ce n'est pas la peine que vous m'écriviez tout de suite; pas avant qu'on est rendu à domicile. Je vous écrirai de temps en temps quand j'aurai le temps. Je ne connais plus grand chose à vous dire qu'à vous remercier. Votre fils qui vous aime et qui pense à vous. Désiré Pambouc, 3e escadron, 1er peloton Joigny, Yonne.