Suite à la découverte d’une centaine de correspondances d’un Poilu de Saint-Brieuc-de-Mauron (Morbihan), Eugène BONNET. Mon frère Gérard et moi-même avons classé et transcris toutes les lettres et cartes postales échangées lors de la guerre 14-18 entre Eugène BONNET et les siens.
Pour mettre en valeur tout ce travail fait en amont, j’ai décidé de créé un site internet afin d’exposer ce travail en permanence et le rendre accessible à tous.
Ce travail était la première pierre de mon hommage aux combattants Bretons de ce suicide européen, de ce désastre humain. A l’école, j’avais appris la guerre 14-18 dans des livres faits de dates et de nombre de morts, de victoires et de défaites, de noms de généraux et de batailles mais il n’était jamais question de ces hommes et de leur famille bousculés du jour au lendemain vers ce qui deviendra un des plus grand drame de notre histoire.
Ce site rend hommage aux Eugène, aux Désiré, aux Louis, aux Mathurin et tant d’autres anonymes dont la vie à été fauchée en quelques jours. Parmi eux, je citerai Armand GUILLON, vivant à Saint-Brieuc-de-Mauron, qui à 20 ans est débarqué de son village qu’il n’avait jamais quitté, vers la caserne de Vannes, là, il est acheminé en train vers des contrées inconnues. Il traverse l’Europe. Quelques jours plus tard, il se retrouve en Turquie, ne sachant même pas que ce pays existait. Sa mission est de combattre les Ottomans dans ce qui sera un des premiers désastre militaire de 14-18, la bataille des Dardanelles.
Les enjeux sont simples, s’emparer du goulet des Dardanelles reliant la mer Égée et la mer de Marmara, puis remonter jusqu’à Constantinople et forcer l’Empire ottoman à quitter le conflit.
Rien ne se passera comme prévu, les anglais ayant sous estimé les forces ottomanes, les armées Françaises et Anglaises subissent une défaite qui tourne au désastre. 20.000 morts dont Armand.
Que reste t-il de lui ? Anonyme parmi les anonymes dans une bataille sauvage où il laissa sa vie, une famille en pleurs, une croix sur une tombe dans une nécropole loin des siens.
Bonne navigation sur le site, Alain ROGEMONT